L'enfant, centre des intérêts de la famille.
- Introdution, avec une accroche rapide, la problématique '' L'enfant occupe-t-il une place prépondérante au sein de la famille ? '', et l'annonce du plan.
- I) L'enfant dans les familles traditionnelles.
- A) Les anciennes formes familiales.
- B) Le rôle de l'enfant à l'intérieur des familles d'autrefois.
- C) L'autorité paternelle.
- II) L'enfant dans les nouvelles formes familiales.
- A) Les nouvelles formes familiales.
- B) La place de l'enfant dans ces familles d'aujourd'hui.
- C) L'éducation et la mobilité sociale.
- III) L'enfant dans les familles du monde.
- A) Politique de l'enfant unique en Chine.
- B) Une tribu Africaine, les Masais.
- C) Le Canada : mode d'éducation de l'enfant : un programme.
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L'enfant, centre des intérêts de la famille.
jeudi 17 février 2011
L'enfant, centre des intérêts de la famille .
La famille est présente dans toutes les sociétés, qu'elles soient primitives ou développées. Cette universalité ne signifie pas que sa forme soit toujours la même. En effet, cette réalité familiale que nous connaissons tous ne doit pas nous éloigner de la diversité qu'elle représente dans le temps et dans l'espace. La famille, ce n'est pas seulement celle dans laquelle nous vivons, elle peut prendre bien d'autres formes. De plus, la famille assure des fonctions primordiales qui permettent à ses membres de s'intégrer dans la société. Le rôle premier de la famille est la reproduction mais en plus de cette fonction biologique, elle a aussi une fonction économique, sociale et affective. Nous nous pencherons plus précisément sur le rôle affectif de la famille qui consiste à aimer les personnes avec qui nous avons un engagement amoureux ou familiale. Cette fonction s'est démocratisée au cours des années. Sous l'ancien régime, il y avait beaucoup de mariage de raison : « Sous l'ancien régime, les stratégies d'alliances sont particulièrement développées dans l'aristocratie et dans la haute bourgeoisie », puis au cours des années, les personnes choisissent par elle-même la personne avec qui elles veulent vivre même si elles n'ont pas forcément les mêmes goûts, les mêmes centres d'intérêts. Le plus important dans un couple est le dialogue, la libre expression. Quand l'enfant arrive au sein de la famille, les notions primordiales se trouvent bouleversées.
L'enfant occupe-t-il une place prépondérante au sein de la famille ?
Tout d'abord nous étudierons l'enfant dans les familles traditionnelles, puis l'enfant dans les nouvelles formes familiales et enfin, nous élargirons notre sujet sur l'enfant dans le monde.
I-L'enfant dans les familles traditionnelles.
Autrefois, surtout à la campagne, plusieurs générations vivaient dans la même maison : les époux et leurs enfants, leurs parents et souvent aussi leurs grands parents. Les mariages été en général arrangé par la famille. Dans le couple
« traditionnel », souvent les plus de 50 ans, la femme ne travaille pas. Elle est femme au foyer, s'occupe de la maison et de l'éducation des enfants. Le mari travaille à l'extérieur et gagne l'argent du ménage. Il ne fait rien à la maison, si ce n'est le bricolage et le jardinage, il représente l'autorité, donc intervient en cas de graves problèmes (l’autorité est paternelle).
A) Les anciennes formes familiales.
Dans la société française de l'ancien régime, il est possible de distinguer trois modèles de famille :
• La famille communautaire, que l'on a aussi appelée « famille étendue » ou « famille indivise » est la plus large des familles. Plusieurs générations vivent ensemble sous le même toit : des couples, des célibataires, et des individus non liés par le sang, comme les domestiques. La famille communautaire se trouvait principalement dans le centre de la France.
• La famille souche (ou autoritaire) est un système familial qui a été présent dans le Sud Ouest de la France. Elle comprend trois générations qui vivent sous le même toit : celle des parents, celle d’un des enfants mariés (car chaque génération ne comportait qu’un homme marié qui pouvait rester dans le foyer familial), et celle des petits enfants, avec parfois des enfants célibataires et des domestiques. Dans les familles communautaires, les relations entre parents et enfants sont de type autoritaire, marquées par le respect du père et la transmission des valeurs morales par la cohabitation de plusieurs générations. La mère a une certaine autorité au sein de l’entité familiale.
• La famille conjugale, ou nucléaire, est un modèle familiale très répandue, notamment dans le Centre de la France. Elle comprend un couple d’adultes et leur(s) enfant(s) célibataires et non mariés. Ce système familial représente une stabilité pour les enfants. Le rôle des deux parents est très important pour le développement des enfants. La famille nucléaire se caractérise par une diminution des membres de la famille, une diminution de l’autorité, une plus forte éducation des enfants, et une plus grande autonomie de chacun des membres de la famille.
Ces trois types ont coexistés en France avec une répartition différente suivant les régions. Dès la fin du moyen âge, la famille conjugale était le type le plus répandu pour la majeure partie de la population qui était paysanne.
B) Le rôle de l'enfant à l'intérieur des familles d'autrefois.
Jusqu'au XXème siècle, les milieux ruraux et artisanaux traditionnels, ainsi que les ouvriers à domicile, soit la majorité de la population, concevait leur famille avant tout comme une communauté de travail. Les enfants devaient apporter leur contribution et voyaient leurs taches réparties selon les mêmes critères que les adultes. IL était donc nécessaire et souhaitable d'avoir une nombreuse progéniture pour qu'elle participe aux travaux et subvienne aux besoins des travaux des parents âgés. Dans ces classes sociales, les parents éprouvaient généralement un sentiment assez ambivalent à l'égard de la scolarité obligatoire. Sur le plan, matériel, les enfants jouaient, selon leur âge, un rôle plus ou moins pesant ou bénéfique au sein de la famille. Un grand nombre de jeunes enfants étaient synonymes de fardeaux, mais lorsque les aînés se trouvaient en âge de travailler, la famille disposait alors davantage de ressources.
La famille traditionnelle remplissait les fonctions biologiques, sa fonction économique était forte puisque bien souvent, elle représentait l'unité de reproduction principale. La fonction de socialisation de jeunes générations est très forte alors que la fonction affective reste faible, bien souvent à cause de la rudesse des conditions de vie. Dans ce type de famille, la disparition d'un enfant était une fatalité. A la fin du XIXème siècle, et avant la diffusion des découvertes médicales et des nouvelles formes d'hygiène, la survie des enfants était très aléatoire. Au début du XIXème siècle, un quart d'entre eux n'atteignait pas vingt ans, et au total, la moitié seulement des enfants nés assurait la reproduction des générations.
Le travail des enfants : à la campagne, on confie notamment aux filles comme aux garçons la garde des troupeaux. En ville, le travail des enfants est très divers : dans l'éclatement des taches qui caractérise la production industrielle, certaines peuvent être exercées prioritairement par les enfants. Leur petite taille est particulièrement appréciée dans les mines de charbon où ils tractent souvent des chariots dans des tunnels étroits. Dans le secteur textile, ils se glissent sous le métier en fonctionnement pour rattacher les fils brisés, nettoyer les bobines, ramasser les cotons de déchets, etc. Toutes ces activités s'accomplissent à plat ventre ou sur le dos...
Les enfants sont souvent utilisés car leurs main d’œuvre est moins chère que celle des adultes pour des horaires équivalents. De plus, ils apportent un salaire de plus, indispensable à la survie de leur famille.
Une grande loi est apparue le 22 mars 1841, réglementant le travail des enfants. Cette loi interdit le travail des enfants de moins de 8 ans, limite à huit heures par jour celui-ci des enfants âgés de 8 à 12 ans et à douze heures celui des 12-16 ans. De plus, grâce à cette loi, le travail de nuit est interdit.
C) L’autorité paternelle.
L'autorité paternelle est sacro-sainte au début du XIXème siècle. C'est une autorité donnée par la nature et la loi civile, exercée par le père tant que dure le mariage. Jusqu'en 1935, le droit de correction permet au père de famille de faire enfermer en maison de correction un enfant désobéissant. Le patriarcat industriel est fondé d'une part sur la supériorité du chef de famille, représentant la loi et la raison, et d'autre part, sur l'infériorité de la femme, dépourvue de droits civiques et sociaux. Les rapports parents enfants reflètent une semblable conception du droit de la famille. Ce qui importe avant tout, c'est que l'enfant soit bien dirigé par ses parents. Pour y parvenir, seul le père est investi de la puissance paternelle. Il faut une autorité dans la famille : la prééminence du sexe la donne au mari ; s'il ne l'exerce point, il y a anarchie, le mari est le chef du gouvernement de la famille. Celui-ci administre tout, surveille tout, les biens et les mœurs de sa compagne et de ses enfants.
II L'enfant dans les nouvelles formes familiales.
Les familles d'aujourd'hui ne ressemblent plus du tout à celles du siècle dernier. Les couples font moins d'enfants, les mères travaillent, et le rythme de vie du foyer est totalement différent. Sans oublier les séparations et les divorces de plus en plus nombreux qui multiplient le nombre de familles monoparentales et recomposées : selon l’INSEE, en 2006, pour mille mariages célébrés en 2003, 27 se sont terminés par un divorce, au cours de la troisième année d'union. De même, pour mille mariages célébrés en 1976, 14 ont fait l'objet d'un divorce en 1986, au cours de la dixième année d'union. Le couple moderne est différent. Le développement du travail féminin et les mouvements féministes des années 1970, ont rendu les rapports plus égalitaires dans le couple, ou les décisions sont désormais prises en commun dans de nombreux domaines, notamment pour éduquer les enfants puisqu'en 1970, l 'autorité parental se substitue à l'autorité paternel.
A la fin du XX siècle, l'on voit la famille se désinstitutionnaliser et ses formes se multiplier.
A) Les nouvelles formes familiales.
1) Les familles monoparentales.
Elles comprennent un parent (une femme dans 80 ℅ des cas) sans conjoint et un ou plusieurs enfants célibataires n'ayant pas d'enfant. L’enfant a pu être conçu hors des liens du mariage sans que le père soit identifié (« mères célibataires », ou « filles mères »), ou l’un des parents avoir décédé. En France, on compte plus d'un million de familles monoparentales. Autrefois, elle résultait de la mort d’un des deux conjoints. De nos jours, elles sont issues de la multiplication des divorces.
Source : Insee, recensements de la population de 1962 à 2005, enquêtes annuelles de recensement de 2004 à 2007.
Champ : France métropolitaine, ménages ordinaires, familles avec enfants de moins de 25 ans.
D’après l’Insee, entre 1962 et 2005, le nombre de famille monoparentale a été multiplié par 2.91, passant d’environ 600750 familles monoparentales en 1962 à 1750000 familles monoparentales en 2005.
Et, entre 1962 et 2005, la part des chefs de famille monoparentale veufs a diminué de 45 ℅, passant d’environ 55 ℅ en 1962 à 10 ℅ en 2005.
Parallèlement, la part des chefs de famille monoparentale divorcés a augmenté de 25 ℅, passant d’environ 15 ℅ en 1962 à 40 ℅ en 2005.
2) Les familles recomposées.
L'expression famille recomposée est apparue en sociologie à la fin du XXème siècle. La famille recomposée comprend un couple d’adulte marié ou non, et au moins un enfant né d’une union précédente de l’un des conjoints.
Dans les familles recomposées, on trouve :
Des demi-frères ou demi-sœurs : enfant avec lequel on a un seul parent en commun.
Des belles-mères ou beaux-pères.
Des quasi-frères ou quasi-sœurs.
Dans ces familles, la difficulté principale est l'acceptation du nouveau beau-parent par le ou les enfants du précédent mariage ou union. C’est pourquoi, du point de vue du langage, il serait plus exact d'utiliser l'expression couple recomposé car bien souvent dans ces familles, la « recomposition » vient d'un désir du nouveau couple, et cela au détriment des enfants qui ont les plus grandes difficultés à accepter cette « recomposition ».
Les familles recomposées ont énormément évolué ces dernières années.
D’après l’Insee (voir tableau ci-dessous), entre 1990 et 1999 les familles recomposées ont augmenté de 9.6 ℅, passant de 646 000 familles recomposées en 1990 à 708 000 familles recomposées en 1999.
→ La famille recomposée ne représente plus 7.1 ℅ sur l’ensemble des familles comme en 1990, mais 8.0 ℅ en 1999.
Les familles en 1990 et 1999 | |||||
1990 | 1999 | Évolution1990/1999(en %) | |||
nombre | en % | nombre | en % | ||
Familles « traditionnelles » | 7 083 000 | 77,6 | 6 474 000 | 73,4 | - 8,6 |
Familles monoparentales | 1 397 000 | 15,3 | 1 640 000 | 18,6 | 17,4 |
Familles recomposées | 646 000 | 7,1 | 708 000 | 8,0 | 9,6 |
dont - dans lesquelles aucun enfant n'est du couple actuel | 310 000 | 3,4 | 328 000 | 3,7 | 5,8 |
- dans lesquelles vivent des enfants du couple actuel et d'une précédente union | 336 000 | 3,7 | 380 000 | 4,3 | 13,1 |
Ensemble des familles | 9 126 000 | 100,0 | 8 822 000 | 100,0 | - 3,3 |
Champ : familles avec au moins un enfant de moins de 25 ans Sources : enquêtes « Étude de l'histoire familiale » 1990 et 1999, Insee |
3) La famille homoparentale.
La famille homoparentale a la particularité d’être composée de deux personnes de même sexe qui ont un ou des enfants. Dans la majorité des cas, les enfants proviennent d’une relation hétérosexuelle antérieure de l’un ou des deux conjoints (es). Dans l’autre cas, il pourra s’agir d’enfants nés grâce à l’insémination artificielle et plus rarement, il s’agira d’enfants qui auront été adoptés.
Les familles homos parentales qui posent encore des problèmes, malgré l’évolution des mœurs, revendiquent :
● Le droit au mariage,
● Le droit à l’insémination artificielle pour les femmes lesbiennes,
● Le droit à l’adoption ou à la famille d’accueil pour les couples de même sexe,
● Le droit à des moyens juridiques pour protéger leur famille lors d’un divorce ou d’un décès et la reconnaissance d’un statut parental aux coparents de même sexe.
‹― Famille homoparentale
4) L'adoption.
L'adoption est une institution de droit de la famille par laquelle un lien de filiation est créé entre l'adopté et le ou les adoptants, qui ne sont pas ses parents biologiques. Le premier objectif de l'adoption est de donner des parents à un enfant qui n'en a pas. L'adoption est donc la rencontre entre un enfant qui n'a pas ou plus de famille susceptible de le prendre en charge, et des adoptants qui expriment leurs désirs d'être parents, en vue de former une famille. L'adoption crée un lien de filiation établi par la décision d'une autorité (juge ou administration). On distingue deux types d'adoption en France:
-L'adoption plénière consiste à supprimer tous liens prééxistants entre l'enfant et sa famille biologique, afin de créer un nouveau lien avec les parents adoptifs.
-L'adoption simple crée également un nouveau liende filiation entre l'adoptant et l'adopté, mais elle ne supprime pas pour autant les liens entre l'adopté et sa famille d'origine.
Cependant, en France, l'adoption exige certaines conditions. Ces conditions exigent de nombreux critères à respecter de la part des parents adoptifs pour le bien-être de l'enfant. Avant tout l'adoption est une mesure de protection de l'enfant, pour lui assurer un bel épanouissement. Néanmoinsn certaines familles adoptivbes traversent des étapes douloureuses car certains enfants adoptés souffrent de quelques troubles psychologiques liés à la pénibilité de leur histoire personnelle. En effet, de nombreux adolescents adoptés justifient la cause de leurs problèmes, de leurs malaises, ou de leurs révoltes par leur situation d'adoption. Au cours de son intégration dans la famille adoptive, l'enfant éprouve l'angoisse de rétablir une relation d'attachement affectif de peur d'être à nouveau ''trahi''et ''abandonné''. Un sentiment de culpabilité résulte de cette angoisse, l'enfant perd confiance en lui : il se dit rejeté car il ne voit rien. Voici quelques chiffres concernant les demandes d'adoption :
- Plus de 10 000 demandes d'adoption sont déposées chaque année (ce chiffre a doublé en 15 ans).
- Parmi ces nombreuses demandes, 8 000 sont acceptées et les 2 000 autres sont refusées.
- Dans 12 °/° des cas, l'adoption est un choix car les familles adoptives pourraient tou à fait avoir des enfants naturellement.
-Après les Etats-Unies,avec plus de 20 000 adoptions par an, c'est la France qui est le pays qui adopte le plus d'étrangers.
Source : Ined 2007
B) La place de l’enfant dans ces familles d’aujourd’hui.
La famille aujourd’hui, n’est plus centrée sur le père, mais tourne en principe autour de la conception de l’enfant. L’enfant joue un rôle primordial dans la cellule familiale et la vie de couple se trouve bouleversée par l’arrivée d’un enfant. Il oblige le couple à se sortir de son cocon d’amoureux à deux, de ses certitudes éducatives, de ses aprioris. L’enfant va bousculer ses parents, les éduquer et les obliger à se remettre en cause.
Cela se traduit généralement par des changements de comportements :
● Les parents doivent faire des concessions : il faut faire une place à ce petit, ce qui représente de multiples changements (un bouleversement des horaires, des préoccupations, de l’organisation…).
●Ils doivent accepter de changement, apprendre à ne pas se projeter sur eux, accepter qu’ils choisissent des vies différentes de leurs parents, ouvrir son esprit à d’autres formes de vie, apprendre le respect de l’autre.
● Ils doivent accepter la souffrance : l’inquiétude, l’incompréhension, l’indifférence, le manque d’amour, la séparation, la maladie, la mort.
●Ils doivent être fières : de cette vie qui s’épanouit, de la « relève » qui grandit, de la continuité familiale.
●Ils doivent transmettre : la tradition, l’histoire familiale, les valeurs que portent la famille, tout en se laissant interpeller l’enfant, et, peut être, remettre en cause les fondements profonds de ces valeurs.
Pour les parents, c’est une source de rajeunissement et d’approfondissement d’avoir un enfant.
è L’apparition des sentiments.
Auparavant, l’enfant ne restait pas dans sa famille au-delà de sept ans. Dans tous les milieux, on le mettait au service d’une autre famille, afin qu’il fasse son apprentissage social et professionnel. Les rapports entre les parents et les enfants n’étaient donc guère affectifs, d’autant que la mortalité infantile était très forte. Les parents se comportent désormais différemment avec leurs enfants, père et mère se partagent les rôles et l’autorité. La famille assure désormais à ses enfants la satisfaction affective et la prise en charge de leurs besoins, les liens sont resserrés, à présent, frères et sœurs partagent des souvenirs et des expériences constructives de leur identité.
→ La place de l’enfant dans la famille monoparentale
En France, 2 millions d’enfants sont élevés par une personne seule qui dans 85 ℅ des cas est la mère.
Les enfants élevés dans les familles monoparentales souffrent généralement de problèmes psychologiques, dus à l’absence du père ou de la mère, et donc à un moindre encadrement familial, qui se traduit par une prédisposition plus grande à la déviance : drogue, délinquance, suicide…
● Le comportement d’un adolescent dans ce genre de famille est le suivant :
- L’adolescent se sent responsable et coupable de ce qui peut arriver à la personne qui l’élève te cela peut entraîner des troubles dépressifs.
- Un attachement trop fort au parent seul le prive d’une autonomie et d’une certaine liberté pourtant indispensable.
- L’adolescent peut souffrir d’obésité, consommerait plus d’alcool, de tabac, de cannabis et penserait plus au suicide.
→ La place de l’enfant dans les familles recomposées.
En France, près de 2 millions d’enfants vivent dans une famille recomposée. Plus d’un million d’entre eux ont des demi-frères ou des demi-sœurs.
Quand un couple stable se reforme, l’adaptabilité des enfants est mise à rude épreuve. Ils sont confrontés à une ou pluri-parentalité simultanée, ils ont en même temps un père, un beau père, une mère, et une belle-mère. Leur adaptabilité est aussi mise à rude épreuve avec des nouveaux frères et sœurs, (les demi-frères et sœurs, et les « quasi » frères et sœurs, c'est-à-dire les enfants du premier couple de leurs beaux parents. De plus, en fonction de son âge, et de son expérience de la parentalité, le nouveau conjoint aura plus de ou moins envie de s’investir dans un rôle éducatif vis-à-vis de ces enfants qui ne sont pas les siens. Et les enfants refusent souvent ce rôle aux beaux-parents.
A u départ, les enfants se sentent souvent amenés contre leur grès dans ce nouveau foyer et réagissent en conséquence. De leur côté, les nouveaux conjoints, à l’aube d’une nouvelle vie, sont entièrement centré sur leur bonheur et peuvent se montrer étonnés des résistances de l’enfant. Ce que l’enfant craint le plus, c’est de perdre sa place au près de son parent. Il faut lui laisser du temps afin qu’il fasse le deuil de son passé et de ses attentes irréalistes. Les enfants entretiennent parfois longtemps après la rupture de leurs parents le fantasme de la réconciliation. L’arrivée du nouveau partenaire les ramène durement à la réalité. L’après divorce provoque de multiple changement dans la vie de l’enfant. Son environnement est modifié, la routine familiale est désorganisée, le fonctionnement psychique des parents perturbés ; certains amis sont perdus.
→ L’enfant unique dans la famille.
Autrefois, l’enfant unique était critiqué et entouré de préjugés, mais avec l’évolution des mœurs, les couples n’ayant qu’un enfant sont devenus courants. Les enfants uniques sont de plus en plus nombreux. Selon une étude réalisée par l’Insee, un enfant sur trois qui naîtra à l’avenir dans les pays industrialisés sera probablement le seul enfant d’un couple. L’enfant unique est un enfant-roi qui bénéficie de beaucoup plus d’attention, puisqu’un enfant qui n’a ni frère, ni sœur est l’unique objet d’amour de ses parents. Elevé entre deux adultes, il est souvent stimulé intellectuellement, il apprend également à parler plus tôt et enrichit rapidement son vocabulaire. En revanche, il n’a pas l’expérience de la rivalité fraternelle, ni de partage. C’est ainsi qu’il acquiert une maturité intellectuelle souvent au détriment de la maturité affective. Bénéficier de ses deux parents rien que pour soi est donc un rêve, mais un rêve dans lequel il faudra se réveiller lorsque il faudra partager sa maîtresse, partager ses jouets avec d’autres enfants, partager son futur enfant avec son conjoint…
→ Le règne de l’enfant roi.
Trop gâtés, surprotégés, capricieux, égoïstes que ne dit-on pas de ces enfants "rois" ? Et c’est ainsi que grandit roi, succédant à l’enfant gâté et laissant place à l’enfant « tyran », dans une illusion de toute puissance, sans aucun doute, aucune limite. De nos jours, les rapports entre parents et enfants se basent principalement sur la satisfaction des besoins (notamment avec le matériel), qui procure chez l’enfant de la reconnaissance envers le parent. Craignant de brimer leurs « petites têtes blondes », les parents ont oublié que l’autorité est essentielle à leur épanouissement. Depuis cette fameuse phrase « l’enfant est une personne », les parents se sont mis à le traiter comme un adulte en lui demandant constamment ce qu’il veut, ce qu’il ne veut pas, oubliant que s’il est bien une personne, c’est une « petite personne » qui ne doit pas imposer son mode de vie à la famille.
C) L’éducation et la mobilité sociale :
1) L’apparition de l’école :
L’école s’interpose entre les enfants et les adultes de plus en plus fréquemment, d’abord pour les garçons, ensuite pours les filles, tout au long des XVIII et XIXème siècles, jusqu’aux lois de Jules Ferry, votées en 1881 et 1882, instituant l’école gratuite et obligatoire. Aujourd’hui la scolarisation s’est généralisée et se prolonge de plus en plus longtemps. Ceci se fait avec la complicité sentimentale des familles qui s’intéressent aux études de leurs progénitures.
2) La mobilité sociale :
Autrefois, la population concevait leur famille comme une communauté de travail. Les parents avaient comme principe « le passé sert de modèle aux générations futures », c'est-à-dire que les enfants très souvent reprenaient la position social de leur parents car ces derniers leurs transmettaient leurs savoirs faire. Avec l’évolution de la famille et la place qu’occupe l’enfant dans cette dernière, l’enfant par l’acquisition de nouveaux droits a pu choisir ce qu’il voulait devenir plus tard, sans être obligé de reprendre ce qu’avait bâtit leurs parents auparavant. C’est ainsi qu’est venu la mobilité sociale. La mobilité sociale désigne un changement dans la position sociale d’un individu. Elle peut se mesurer :
- A l’intérieur d’une génération, on parle alors de mobilité intra-générationnelle.
Exemple : un ouvrier est devenu par promotion interne carde.
- Entre les générations, on parle alors de mobilité intergénérationnelle. Elle mesure le changement de positon social entre un individu et celle de ses parents.
Exemple : un fils d’ouvrier est cadre.
―›Données brutes de la mobilité masculine.
Source : Enquête FQP 2003
―› Lectures de chiffres :
252 : En France, en 2003, il y avait 252 000 agriculteurs qui étaient fils d’agriculteurs, (il y a là autorecrutement ou reproduction sociale, c'est-à-dire que le fils a repris la profession du père).
6 : En France, en 2003, il y avait 6000 agriculteurs dont le père était artisan.
285 : En France, au total, en 2003, il y avait 285 000 hommes âgés de 40à 59 ans agriculteurs (toutes professions des pères confondues).
1143 : Au total, en 2003, il y avait 1 143 000 hommes âgés de 40 à 59 ans qui avaient un père agriculteur.
7045 : Au total, en 2003, il y avait 7 047 000 hommes âgés de 40 à 59 ans
―› On remarque que les fils d’agriculteurs ne deviennent pas agriculteurs ne deviennent pas agriculteurs : sur 1 143 000 fils d’agriculteurs, seulement 252 000 le sont devenus.
- La première cause est structurelle : il ya de moins en moins d’agriculteurs, tous les fils ne peuvent pas le devenir (parmi les pères, il y avait 1 143 000 agriculteurs, parmi les fils 285 000).
- La deuxième cause est moins importante : les fils d’agriculteurs ne veulent pas tous l’être : c’est un métier difficile
=> D’après ces lectures, on se rend compte que dorénavant, les enfants ne suivent plus forcément le parcours professionnel de leurs parents.
III) L’enfant dans les familles du monde
A) Politique de l’enfant unique en Chine :
De 1971 à 1980, soit une décennie, la Chine réduit de moitié son taux de natalité. De 35% à la fin de la Révolution culturelle, il chut à 18% ; le taux de mortalité restant très bas : 8% (population jeune). Dès le début des années 1980, les démographes annoncent un nouveau baby-boom pour 1986 et 1960. Les classes pleines de l’après bond en-avant, 300 millions de petits chinois nés dans les années 1960 arrivent dans les années 1980 à l’âge du mariage et de la reproduction.
Pour faire face à ce grave problème, la Chine invente un dispositif unique dans l’histoire de l’Humanité ; « la politique de l’enfant unique » pour les nouveaux couples des années 1980. Ceux qui se marient son contraints de signer un contrat de l’enfant unique « petits empereurs » sont facilement repérables. Dans les campagnes, les couples souhaitent à tout prix un garçon, celui-ci devant prendre soin de leurs parents à leur retraite. « Faire une fille, c’est jeter de l’eau par terre ». La fille quitte sa famille pour intégrer celle de son mari. Aussi, lorsque le premier enfant est une fille, c’est le drame absolu. Les familles pratiquent l’infanticide des filles ou les abandonnent, afin de pouvoir tenter de procréer un garçon. Toutefois, de plus en plus on les laisse vivre « clandestinement », elles ne sont pas déclarées à l’Etat-civil, ne vont pas à l’école, ce sont les « enfants de l’ombre ». Elles finissent part être intégrées, mais pas en totalité. Les démographes chinois estiment qu’il y aurait actuellement 100 millions de bébés « au noir », essentiellement des filles. A partir du début de la décennie 1990, on a autorisé les ménages paysans à faire un deuxième enfant si le premier est une fille. La majorité des ménages paysans ont 2 à 4 enfants. La politique de l’enfant unique a dons été un échec dans les campagnes. En Chine, la scolarité est officiellement obligatoire dès l’âge de 7 ans et pendant neuf ans : six ans à l’école secondaire, et trois ans facultatifs au lycée. En milieu rural, assez peu d’enfants sont scolarisés avant l’âge de 7 ans. A la campagne, beaucoup d’enfants ne sont pas scolarisés à partir du collège, car ils travaillent. C’est surtout le cas des filles.
Cette politique, a changé de façon peut-être irréversible, la structure de la famille chinoise. Mais ce n’est pas tout ; ne pas avoir de fils est encore considéré par beaucoup de chinois comme un défaut de piété filiale. Et dans une société encore largement rurale, les garçons continuent d’être privilégiés. En 2020, environs 40 millions d’hommes devraient être célibataires. Les autorités bien conscientes du problème, ont engagé une grande campagne de sensibilisation dans les zones rurales qui s’accompagne d’exemptions d’impôts agricoles ou de la gratuité scolaire pour les ménages dont un des enfants serait une fille.
B) Une tribu africaine : les Masaïs.
Les Masais sont une tribu africaine d’indigènes semi-nomades situés principalement au Kenya et dans le nord de la Tanzanie. Ils sont connus pour leur tenue traditionnelle rouge et la réputation (probablement exagérée) de guerriers féroces. Les Masais font partie de la famille des tribus nilotiques, et ont émigré probablement de la vallée du Nil au Soudan puis au Kenya (centre et sud-ouest) et en Tanzanie (nord) vers 1500, apportant leur bétail domestiqué avec eux.
La vie au village
Les hommes masaï s’occupent des troupeaux, les femmes masaï de la vie du village (entretien des maisons, repas, vêtements,…). Chaque famille masaï possède une dizaine de bœufs, de chèvres et de moutons. Chaque bête est marquée d’un signe qui indique à qui elle appartient. Les hommes masaï emmènent leurs troupeaux paître dans la réserve des animaux, pour plusieurs jours. C’est le plus ancien guerrier massai qui guide le troupeau à travers la savane. Les Masais sont divisés en clans patrilinéaires est en classe d’âge. Les hommes sont tour à tour enfants, guerriers puis anciens, chacun de ces passages est accompagné de rites initiatiques. Les mariages des filles sont souvent négociés par les pères avant leur naissance. Mais, au sein d’une même classe d’âge, les relations hors mariage sont considérées comme naturelles. Les garçons comme les filles subissent des cérémonies de circoncision ou d’excision (L’excision est la pratique rituelle qui consiste, chez la femme, dans l’ablation du clitoris et des petites lèvres. Autre nom : clitoridectomie)
L’éducation
Les enfants Masai ne vont pas à l’école. Ce sont les anciens qui leur enseignent tout ce qu’un Masai doit connaître : les plantes, les animaux, mais aussi les bonnes manières et l’histoire de leur peuple. Les Masai sont des guerriers redoutables. On les reconnaît à leurs boucliers, à leurs lances et à leurs capes rouges. Les garçons Masai deviennent des guerriers à l’âge de quatorze ans. Un ancien leur apprendra le maniement des armes, les chants de guerre, les danses traditionnelles. Ils se tressent les cheveux, les teignent en rouge. Ils aiment porter des bijoux (colliers, bracelets,…). En dépit de leur réputation de guerriers féroces, la culture des Masais tourne autour de leur bétail. Ils se nourrissent surtout de laitages et dans les grandes occasions de sang et de viande.
C) Le Canada, mode d’éducation de l’enfant : un programme.
Le programme Apprentissage de la petite enfance au Canada part du principe selon lequel la capacité d’apprentissage est à son meilleur dans les premières années de la vie, où le cerveau est constamment à l’affût de signification, d’expériences, en quête de moyens d’établir des liens et de comprendre le monde. Le jeune être humain a besoin d’interagir avec les autres, enfants et adultes, pour effectuer le plus effectivement possible cette quête de connaissance. La société toute entière a la responsabilité de mettre en pratique le proverbe africain selon lequel » il faut tout un villages pour élever un enfant ». Pour y arriver, on peut élaborer des programmes communautaires qui offrent de l’information et enseignent des stratégies afin d’aider les enfants à devenir et demeurer, tout au long de leur vie, des apprenants efficaces. Apprentissage de la petite enfance au Canada est un programme de ce genre.
L’Apprentissage de la petite enfance au Canada s’appuie sur les principes suivants :
-Les parents jouent un rôle essentiel dans l’acquisition de capacité d’apprentissage à long terme chez leurs enfants.
-Les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants.
-Les parents ont les compétences nécessaires pour éduquer leurs jeunes enfants.
-Les parents ne sont pas les seuls à jouer un rôle primordial dans l’éducation de leurs enfants. La collectivité dans son ensemble a des responsabilités à assumer dans l’éducation des enfants.
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